26/03/2014

Dans nos régions, c'est possible aussi!

Il y a quelques jours, dans le jardin, j’observais une tourterelle qui sentant le printemps arriver, préparait son nid. J’étais surprise du soin qu’elle prenait à choisir les brindilles les unes après les autres !

Le soir même, je suis tombée sur une émission sur FR3 , “ Leçon de vie”. Au cours de ce documentaire, on traversait plusieurs parcours de vie de personnes en situation de handicap. J’ai été particulièrement touchée par ce couple de jeunes non-voyants de Lyon, qui prenait tant de soin à la préparation de la venue de leur bébé, tout comme ma tourterelle du matin il préparait leur nid familial. J’ai regretté que ce jeune couple soit obligé d’aller à Paris dans un service adapté pour trouver une équipe capable de leur donner les renseignements et l’accompagnement dont ils avaient besoin pour cette maternité. Lyon n’est-elle pas la troisième, plus grande ville de France ? N’y-a-t-il pas de service sensibilisé par leur situation ?

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  • Je me suis alors demandée, mais quand est-il dans ma région ?
  • Comment cela se passe-t-il pour les personnes ayant une déficience visuelle, ou tout autre handicap ?

Renseignements pris, à Montpellier se trouve un centre obstétrical, prêt à répondre  à toutes les questions et tous les accompagnements de maman ou de couples en situation de handicap. Voilà une bonne nouvelle pour les futurs candidats à la parentalité dans notre belle région !

En parlant de candidats, c’est fait où presque nous avons de nouvelles équipes municipales en place ! Des promesses ont été faites, à nous de faire en sorte qu’elles soient tenues ! Et si le handicap n’a pas été abordé à nous de nous en emparer, démontrons que l’accessibilité qui semble être pour une minorité rend la vie plus facile à tous, cela relativisera l’argument ça coûte cher ! Et pour un accès aux soins et aux services de gynéco-obstétriques mobilisons les représentants des usagers pour que la loi soit respectée. Parfois ils nous représentent, mais ne connaissent pas nos besoins à nous d’avancer nos arguments pour qu’enfin la société soit pleinement inclusive.

  • Leçon de vie produit par l’agence CAPA documentaire de Andréa Rawlins-Gaston.
  •  http://www.france3.fr/emissions/documentaires/diffusions/10-03-2014_217503

 Marie-Renée Jourdan, Membre GPH

22/04/2013

Bavardages...

Ma petite dernière n’a pas dix ans et j’ai pris l’habitude de l’accompagner à l’école chaque fois que je le peux. Bien sûr je boite de plus en plus mais c’est un exercice finalement aussi agréable qu’utile.

Pourquoi est-ce que pendant quelques jours je ne peux plus le faire ? Je ne sais plus très bien ; les occupations professionnelles probablement.

Elle voit bien que je boite et m’aide le plus souvent d’une canne. Elle sait aussi que j’ai mal. Je ne lui ai pas encore donné d’explication, malformation congénitale de la moelle épinière me semble être un peu compliqué pour son jeune âge !

Un soir elle rentre et me demande, inquiète :

-          « c’est quoi, papa, une sclérose en plaques ?»

-          « ????? »

-          « madame xxx m’a demandé de tes nouvelles et si ta sclérose en plaques s’était aggravée »

Le mot est suffisamment complexe pour faire peur. Elle ne l’a jamais entendu, d’autant que je n’en souffre absolument pas.

C’est qu’on a bavardé, jacassé, dans la cour de l’école. Qu’on s’est vanté de savoir ce que l’autre, évidemment ne pouvait pas savoir. On n’est tout de même pas obligé de se raconter, zut !

Le résultat est violent : en plus de l’inquiétude de voir le handicap de son père grandir, elle doit subir le choc d’une annonce anxiogène, par un étranger et fausse de surcroît.

Aujourd’hui Clémence a vingt-trois ans. Elle est étudiante en médecine et se souvient encore de l’anecdote.

Jacques, membre du groupe Parents Handis

08/06/2012

Spectacle

Et si on allait au cinéma ou au spectacle en famille !

Un moment de plaisir et de joie, une sortie en famille, quelle famille ne rêve pas de cela !

 Dans 3 semaines, votre artiste préféré se produit dans votre ville et vous avez décidé d’aller en famille le voir, rien de plus simple un petit tour à la billetterie la plus proche ou dans votre centre commercial et les places sont réservées. Bien sûr, vous avez précisé que vous étiez en fauteuil, pas de problème, l’accompagnant a même droit à une place à mi-tarif. Vous prenez donc vos 4 places à un tarif élevé, c’est pareil pour tout le monde : la culture ça coûte cher ! Mais cette sortie vous l’attendiez et toute la famille se fait une joie de ce moment partagé.

Ce soir c’est la fête, jour de spectacle, tout le monde se prépare bien en avance, handicap oblige.  Il faut être prévoyant : le stationnement n’étant pas évident en ville et peu de places près de la salle de spectacle, vous partez donc très en avance ! C’est fait, une place dans une rue adjacente quelle chance ! Les ados sont ravis pas trop de marche à faire, et pour vous pas trop de trottoirs à escalader ! Arrivés devant la salle de spectacle, les affaires se corsent, il y a déjà une longue file d’attente et l’accès adapté n’est pas vraiment signalé. Un vigile vous interpelle et vous signale qu’il faut passer par derrière. Vous voilà reparti en arrière et toute la petite famille se dirige à l’arrière du bâtiment. Là on vous accueille, et première réflexion : c’est un accompagnant par personne, les autres retournent dans la file ! Vous faites remarquer que ce sont vos enfants, et qu’ils sont mineurs même s’ils sont grands : 12, 14,16 ans… Avec un peu de compréhension et beaucoup de sourires le vigile vous laisse entrer.

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