30/09/2011

Parler de son handicap à son enfant

La première fois que j'ai parlé de mon handicap à mes enfants c'était suite à leur question au sujet des médicaments que je prenais.

J'ai du expliquer pourquoi je prenais ceux-ci et leur dire que mon handicap n'était pas directement la cause de cette prise de médicaments. Mon handicap est un accident de naissance provoqué par un mauvais accouchement qui a entraîné des complications.

Je leurs ai dis que je ne prenais pas ces « remèdes » pour me « droguer » comme  ils semblaient le croire ; mais que c'était pour soigner une maladie qui est en plus de mon handicap physique.

Dès qu'ils ont compris que l'état de mon handicap ne s'améliorait pas et qu'il resterait à vie avec ses particularités, ils ont accepté mon état.

Lorsqu'ils ont passé l'adolescence je leur ai demandé s'ils ça ne les perturbaient pas d'avoir des parents pas comme les autres et handicapés. Ils m'ont répondue, je cite : « si vous nous aviez pas fait nous ne serions pas là » et ils sont fiers de l'éducation qu'on leurs a donnés.

C'est la meilleure preuve d'amour que l'on puisse recevoir.

 

Martine

23/09/2011

Peur de transmettre son handicap à ses enfants

Nous sommes un couple de personnes handicapées : ma femme est atteinte de poliomyélite et moi j'ai une maladie congénitale.

Elle désirait un enfant et je n'en voulais pas, par crainte d'une malformation héréditaire. J'avais trop souffert de mon handicap à l'adolescence pour infliger cette « malédiction » à mon enfant.

Ma femme a tellement insisté pour être enceinte que j'ai fini par consulter plusieurs médecins qui m'ont assuré de l'absence de risque de transmettre mon handicap même pour les générations à venir.

C'est ainsi qu'un magnifique bébé (normal c'est le nôtre) est né. J'ai regardé immédiatement s'il avait bien ses deux pieds et ses deux jambes. Après tant de craintes, notre joie a été augmentée par le constat de sa constitution « normale ».

Nous avons eu un 2ème enfant bien formé lui aussi ; plus tard l'arrivée de deux petits-enfants sans handicap.

Seule ombre au tableau, notre fils aîné a mal vécu les moqueries des copains qui ironisaient sur la démarche de sa maman.

Aujourd'hui tout ce petit monde est bien dans sa peau  et avec une situation enviable !

08/09/2011

Mon combat pour être mère

J'ai pu me « voir Maman » grâce à mes parents et surtout mon compagnon qui est le « maillon fort » de mon histoire. Ils ont su être là aussi bien quand il le fallait que lorsqu'il ne le fallait pas.

Lorsque j'ai appris que j'attendais un bébé, j'étais heureuse et je pensais que j'avais gagné une bataille. Je prouvais à mon entourage que malgré mon handicap, je pouvais porter un enfant.

Puis vient l'appréhension, l'arrivée du bébé, oui, mais après... Pleins de questions se bousculent (normal, c'est le premier !!) : « Vais-je pouvoir m'en occuper ? ». Pour me rassurer, je me suis faite accompagnée par une sage-femme et une puéricultrice. Elles répondaient volontiers à mes questions... sans prendre en compte mon handicap ( ?)

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