08/09/2011

Mon combat pour être mère

J'ai pu me « voir Maman » grâce à mes parents et surtout mon compagnon qui est le « maillon fort » de mon histoire. Ils ont su être là aussi bien quand il le fallait que lorsqu'il ne le fallait pas.

Lorsque j'ai appris que j'attendais un bébé, j'étais heureuse et je pensais que j'avais gagné une bataille. Je prouvais à mon entourage que malgré mon handicap, je pouvais porter un enfant.

Puis vient l'appréhension, l'arrivée du bébé, oui, mais après... Pleins de questions se bousculent (normal, c'est le premier !!) : « Vais-je pouvoir m'en occuper ? ». Pour me rassurer, je me suis faite accompagnée par une sage-femme et une puéricultrice. Elles répondaient volontiers à mes questions... sans prendre en compte mon handicap ( ?)


Ma grossesse s'est bien passée... mise à part, le gynécologue qui fut pas très agréable, voir réfractaire au handicap. La table gynécologique ne se baissait pas, heureusement, mon compagnon était là pour parer à tous ces inconvénients qui revenaient tous les mois.

Le 6-10-2006, Aloïs venait au monde. Quel bonheur de voir mon enfant, de le prendre dans mes bras, de l'allaiter...

En fait, La première difficulté a commencé à la maternité qui n'était pas accessible, ni adaptée. Donc mon autonomie de mère était « en difficulté ». Je me suis retrouvée dans l'impossibilité de pouvoir laver mon fils, le changer, le prendre dans son lit... Tout était trop haut. Et là, je me dis « Vivement que je rentre chez moi ! » pour enfin retrouver une sérénité à trois !

Puis, la deuxième difficulté fut de garder le moral, pendant cette semaine d'hospitalisation. L'ensemble du personnel médical, m'a pris pour une « demeurée » comme si je ne pouvais rien faire... La fatigue étant là, ils m'ont presque convaincu que c'était vrai.

La troisième difficulté fut d'ordre matérielle, financière et administratives qui s'ajoutaient aux problèmes d'organisation. Pour moi, mon besoin d'aide à la parentalité entrait en supplément de mes besoins personnels liés ou pas à mon handicap.

Comment faire pour tout gérer ?

Et mon compagnon dans tout ça ?

Il m'a accompagné, soutenu, et aidé pendant les 5 mois où il s'était arrêté de travailler pour s'occuper de notre fils. Puis, j'ai accepté de prendre une nourrice agrée. Quelle violence, je me suis faite pour accepter qu'une autre femme s'occupe de mon enfant durant 2 ans et demi alors que je restais seule à la maison.

Du coup, j'étais deux fois plus présente auprès de lui pour reprendre ma place de mère.  Vers ses 2 ans, j'ai commencé à lui donner sa douche, à l'habiller, le changer, le dorloter. Je lui faisais des papouilles et il rigolait de mes chatouilles. Quelle joie, rien que ça c'est un souvenir qui m'a fait « presque » oublié ces quelques année de contraintes.

Je suis une Maman depuis maintenant 3 ans et aujourd'hui, Aloïs a va à l'école maternelle. Je l'emmène, mon compagnon le ramène, c'est une nouvelle étape, une nouvelle organisation, et toujours plein de bonheur.

Pour clore, malgré les difficultés passées ou à venir, je ne regrette rien car mon fils m'apporte beaucoup de joie et je ne suis sûrement pas la seule à le dire !

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